Premier jour d'école pour Hana, avec Secchan !

Cela faisait trois semaines, que le professeur principal avait rajouté un nouveau nom sur la liste des élèves. Beaucoup s'étaient demandés au début si c'était une erreur. Le prof' lui-même, avait douté pensant d'abord que c'était une blague. La nouvelle élève qu'il appelait a chaque cours, n'avait jamais pointé le bout de son nez, dans cette salle de classe. L'homme avait même été faire contrôler les formulaires d'inscriptions une nouvelle fois au secrétariat. Les élèves, eux, se moquaient: "Non mais elle est là, c'est un fantôme, voilà tout!" d'autres se demandaient à quoi elle ressemblait, tout simplement.

Aujourd'hui était un jour spécial. Pas au premier abord, la matinée avait commencé comme d'habitude: Les adolescent discutaient jusqu'à l'arrivée du professeur. A ce moment, filles et garçons prenaient place, tendis que l'homme faisait l'appelle. Arrivé au Nom de Hana, il hésita. Puis finalement le passa. Malheureusement, les élèves le remarquèrent et la déléguée leva la main. "Excusez-moi, mais il me semble que vous avez oubliés mlle Okuri". éclat de rire général.

La porte s'ouvrit et quand ils virent, qui en était la cause, tout le monde se tu. Passé le moment de surprise général, des marmonnements se furent entendre. Les gens chuchotaient entre eux, se demandant mutuellement qui cette fille, vêtue d'un somptueux kimono, pouvait être. Le professeur pensant voir une collégienne, lui informa qu'ici elle était au lycée et que le collège se trouvait un peu plus loin. La fille ne répondit rien, elle s'avança vers lui et lui remit un mot d'excuse. Puis elle alla s'asseoir à la place qui lui était destinée. Tout le monde la fixait. Elle n'était pas comme les autres, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

"Okuri Hanabi, présente." déclara le professeur en cochant son nom dans la liste, après avoir attentivement lu son mot. Les chuchotements, qui avaient cessé, venaient de reprendre de plus belle. "Je suppose que vous ne serez donc que très rarement là" continua-t-il. Elle hocha la tête en signe d'approbation.

Malgré sa taille et son accoutrement, elle était déjà la cible de deux-trois garçons dans la classe. Elle était tellement jolie... Peut-être un peu trop d'ailleurs. Une fille, jalouse ne put retenir une blague moqueuse quant à la pâleur et l'apparence de fillette qu'avait la jeune fille: "Nous avions raisons, la nouvelle était bien un fantôme! Apparemment elle n'a même jamais atteint l'adolescence!"

Comme tous les jours, ou presque, Setsuna, kendoka durant son temps libre, se dirigeait vers le lycée Wakuri. Un établissement connu, puisque c'était le seul lycée du Campus Tenshigaya. Durant son trajet, la jeune fille s'entrainait à la course, et testait ses capacités sportives ... Car sous cet air chétif, la japonaise cachait un corps musclé, fort et résistant.
Donc, elle franchissait machinalement les grilles du lycée, d'un pas presque robotique, comme si le monde qui l'entourait n'avait pas d'importance. Elle se sentait seule. Incomprise. Horriblement seule.
Quoi qu'il en soit, ce sentiment de solitude ne l'empêcha pas d'entrer dans la salle de cours. Une classe remplie d'inconnus ; après tout la rentrée n'avait commencé que depuis 3 semaines, c'était tout à fait compréhensible. Mais la jeune fille se sentait mal à l'aise lorsqu'il y avait beaucoup de monde autour d'elle.
Mais elle avait un pressentiment ; comme si cette journée allait être différente. Peut-être était-ce simplement un coup de stress ou de fatigue ? Non ... C'était étrange ... Comme quelque chose qui vous vient du fond de l'âme ... Elle ne savait même pas l'expliquer.
D'un coup, toute la classe se mit à rire. Elle eut peur, elle pensait qu'elle avait parlé tout haut, ou que quelque chose d'embarrassant se tramait à son propos. Elle regardait le sol, les joues rouges écarlates. En relevant la tête, elle comprit que ce n'était pas sur elle que les regards se posaient.

BOBOM BOBOM BOBOM

Setsuna posa doucement son regard sur la délicate personne qui était entrée dans la classe. Une fille. Petite, ce qui est très mignon. De long cheveux noirs, qui semblaient ne pas en finir. Des yeux d'une profondeur intense ...

BOBOM BOBOM BOBOM

L'épéiste se sentait horriblement mal à l'aise, et elle n'osait même pas imaginer la cause de ce dérangement mental - et physique sûrement. Pour elle, ça ne devait pas exister. Pour elle ... Ou pour le commun des mortels ?
Elle tenta de regarder ailleurs, mais elle se surprenait à chaque fois en train d'observer cette jeune fille, vêtue du plus beau kimono qu'elle n'avait jamais vu, même à Kyoto.
Et comme si cela ne suffisait pas, cette nouvelle personne vint s'asseoir à côté de la semi-démone, car la place à côté d'elle était la seule vide. Personne ne venait jamais à côté d'elle, sûrement par peur d'être découpé en deux par son nodachi. Et cette fille à la peau blanche était la première à déroger à cette 'règle'.
Setsuna était morte de timidité, si bien qu'elle sortait ses cahiers en tremblant et faisait tomber ses affaires comme si elle avait eu du charbon chaud entre ses mains.
Discrètement, elle regarda de nouveau la jeune fille, qui tourna la tête à ce moment-là. Elles se regardèrent dans les yeux.

BOBOM BOBOM BOBOM

Désormais, Setsuna détournait ses yeux vers la fenêtre, le coeur battant à tout rompre.

Un bruit attira l'attention de la jeune princesse. C'était la fille d'à côté qui venait de faire tomber ses cahiers. Leurs regards se croisèrent et sa voisine s'empressa de se redresser et regarder à la fenêtre, en oubliant un crayon qui avaient été entraînés par les livres de cours. Elle se pencha pour le ramasser, avec la grâce d'une Geisha, puis le reposa sur la table de Setsuna, sans un mot. Elle n'avait pri avec elle aucunes affaires. Ayant une excellente mémoire, elle retiendrait de tête tout ce qui se dirait de toute manière. Et puis de toute façon elle n'avait pas l'intention de réellement suivre les cours.

Le professeur commença son cours. Hana lui vouait une attention sans faille. Elle ignorait les nombreuses tentatives de ses camarades pour la faire parler. Les boulettes en papier, les tapotements sur l'épaule et autres. En faite, elle voulait seulement qu'on lui fiche la paix, sans vraiment oser le dire. Mais les ados étaient déterminés, ils avaient une multitude de question à lui poser, comme par exemple son âge exacte, son groupe sanguin, pourquoi est-ce qu'elle portait un kimono et autres plus ennuyantes et dénudées d'intérêt pour elle. Certains voulaient juste connaître le timbre de sa voix.

Plus les minutes passaient et plus la tentation de quitter la classe devenait forte. Mais le professeur l'intéressait réellement. Elle était en train d'apprendre tellement de choses, il était si captivants, qu'elle pourrait supporter cet enfer encore des heures, juste pour connaitre la suite, pour savoir d'autres choses intéressantes comme celles-ci.

Malgré son attention prononcée et non vraiment voulue pour la fenêtre, Setsuna réussit à percevoir un bruit près d'elle ; celui d'un crayon, sûrement le sien. Il faut avouer qu'elle était mal à l'aise, et ses mains tremblaient, ce qui n'arrivais jamais d'habitude. Décidée à ne pas détourner le regard, elle déchira soigneusement un morceau de son cahier, puis elle prit le crayon récemment ramassé pour noter un mot dessus. Délicatement, elle fit glisser ce même morceau de papier jusqu'à toucher la main de la nouvelle. Elle la retira si brusquement qu'elle faillit ce donner un coup.

Merci.

Tel était le simple mot noté sur le papier. Mais c'était un exploit pour la jeune guerrière, inhabituée des relations, qu'elles soient amicales ou amoureuses. Depuis son arrivée au campus, ses amis se faisaient très rares voire inexistants. Elle n'aimait pas le contact humain ... Ou bien tout simplement ne savait pas comment s'y prendre. Mais cette jeune fille ... Cela ne lui était jamais arrivé auparavant, ce sentiment si intense ... Sûrement une admiration forte, puisque les kimonos avaient bercé son enfance, à Kyoto.
D'ailleurs, son style vestimentaire expliquait sûrement pourquoi les autres élèves la regardaient d'un air bizarre ...

"Mademoiselle Okuri, j'allais oublier ... Soyez la bienvenue parmi nous, peu importe que vous soyez là une fois tous les 36 du mois ..."

Le professeur émit un petit rire avant de reprendre son cours.
Au fond d'elle, Setsuna n'était pas d'accord avec ce que disait le professeur : en effet, elle souhaitait de tout coeur revoir sa voisine de table ...
La sonnerie retentit à ce moment précis.

DRIIIIIING DRIIIIIIING

Le coeur de la guerrière se serra : était-ce la première et dernière fois qu'elle voyait cette fille répondant au nom d'Okuri ? Elle ne savait même pas son prénom ... Et pourquoi ressentait-elle ce genre de choses ?

"Sakurazaki-san, Okuri-san, pouvez-vous venir me voir s'il vous plaît ?"

Hana senti une main, frôler délicatement et de manière brève, le dos de la sienne. Mais le temps qu'elle réalise et décolle son regard du prof, seul un mot prouvait l'existence de l'action.

"Merci."

Elle tourna sa tête en direction de sa voisine, qui regardait à nouveau le paysage extérieur. Elle lui adressa un léger signe de tête signifiant "Je t'en prie", puis, recommença à suivre le cours.

Le professeur, lui souhaita la bienvenue, accompagné d'une blague (elle s'en rendit compte au rire de ce dernier) qu'elle ne comprit pas. Pourquoi disait-il trente-sixième jour du mois, alors qu'un mois en comptait que trente et un maximum? Si c'était ce qu'elle pensait, il n'y avait rien d'amusant, alors elle se dit que ce n'était surement pas ça et se pencha sur la question pendant tout le reste de la période.

La fin du cours retenti par le biais d'une sonnerie, annonçant aussi la pause de midi. Le temps avait passé très vite pour la noiraude, mais malgré ça, elle n'avait pas l'intention de revenir pour les leçons de l'après-midi. La classe était trop... Oppressante, pour elle...

Le professeur l'appela, ainsi qu'une certaine "Sakurazaki", était-ce sa voisine? Est-ce que l'homme avait vu les deux filles interagir entre elles? Pourtant, elles n'avaient pas discutés, alors pourquoi?

Elle se dirigea vers son professeur, pour écouter ce qu'il avait à leur dire. Celui-ci leur informa en gros que les deux filles allaient désormais partager la même chambre. Hana marqua un signe de surprise, puis parla pour la première fois depuis le début de la journée:

"Je refuse."

Le professeur posa alors sa question :

"Après un changement administratif, les élèves Setsuna Sakurazaki et Hanabi Okuri devront partager la même chambre dans le Lycée Wakuri. Acceptez-vous ?"

Question à laquelle la nouvelle répondit subitement :

"Je refuse."

Setsuna crut qu'elle allait s'évanouir : non pas qu'elle attendait une réponse positive, mais cette réponse négative, sèche et directe l'avait beaucoup surprise. Et puis, elle commençait à se sentir mal ...
Le professeur ne vit aucun inconvénient à ce que ce refus soit accepté, puis il dit gentiment aux deux filles de lui laisser prendre congé.
Hanabi semblait ne pas être affectée par cette histoire ; après tout, elle avait sûrement raison ... Elle commençait d'ailleurs à partir.

*A ... Attends !* pensa-t'elle.

Bien évidemment, la jeune fille aux cheveux ébène ne pouvait pas l'entendre ... Setsuna, pour la première fois de sa vie, était intriguée par quelqu'un. Le monde paraissait monotone jusqu'à ce jour. Elle voulait en connaître davantage sur cette fille, de façon amicale. Mais jamais elle n'oserait lui parler.
La jeune kendoka décida alors de suivre sa camarade, dans la plus grande discrétion.

*Si je me fais repérer, ça va très mal se passer ...*

hahaha je suis une fourbe, avant de lire tu va croire que j'ai répondu, mais c'est pas le cas, juste te dire que je continue de rep dans les couloirs o/

(sisi j'ai fait exprès de le dire ici et pas sur msn pour faire ma sadique)

Edit: se rend compte que y a pas de couloirs et que c'est pas malin de la par de secchan