Sur le toit du lycée Wakuri... [PV: NoeruxToma]

C'était un magnifique premier jour de vacances, l'air s'était enfin rafraîchi mais le soleil n'avait toujours pas disparu. Toma adorait ce climat. Il se sentait bien ainsi.

Aujourd'hui, Toma avait mit une chemise blanche à manche longue, qu'il avait ouverte de trois boutons, et un jean noir. Ses cheveux, tout aussi ébouriffé qu'à l'accoutumée, flottait dans le vent.

De plus, aujourd'hui avait été une journée paisible pour le jeune professeur de sport. Comme la plupart des jeunes filles qui l'idolâtrait ne savait pas que l'accès au toit était autorisé, aucune ne venait le déranger s'il restait ici. Cela faisait plusieurs heures qu'il était là, allongé sur le rebord d'où il voyait tout le campus, à réfléchir et à profiter de ce temps qu'il trouvait magnifique.

Cela faisait une semaine qu'il avait retrouvé Noeru, une semaine qu'il avait décidé de l'oublier définitivement. La veille, lors de son cours d'éducation physique, il n'avait pas hésité à courtiser des jeunes filles, sous le regard de Noeru. A vrai dire, il faisait ça pour lui prouver que, au final, il fallait que leur relation reste une relation normale entre une élève et son professeur; même si cela devait être difficile.

Il se mit à regarder les nuages, quand il entendit la porte de la cage d'escalier s'ouvrir. Tout d'abord, il n'y fit pas attention, puis il entendit les pas d'une démarche qui lui était familière: c'était Noeru qui était sur le toit... Que faisait-elle ici ?


Toma se fit violence pour ne pas se retourner et la regarder. Il continua d'observer les nuages, allongé sur son rebord et ignorant la jeune fille qu'il avait décidé d'oublier... Il ne voulait pas finir par se noyer une nouvelle fois dans son regard océan.

La journée de l'adolescente avait était épuisante...

Cela faisait quelques jours qu'elle avait été élue déléguée, suite au déménagement de son prédécesseur. Ce dernier ayant été contraint de quitter l'école, elle s'était gentiment proposée pour reprendre ce rôle, alors que personne d'autre n'avait apparemment l'intention de reprendre le flambeau. Les filles s'étaient donc rapprochées de la brune -elle continuait de se faire passer pour "Naomi"-, tout d'abord pour lui demander quelques petits services, puis se rendant comptes qu'elle était sympa, elles s'étaient liées d'amitié pour la jeune fille.

D'ailleurs, le dernier jour avant les vacances, plusieurs d'entre elles, lui avaient passé un cadeau à transmettre à Toma, avec un petit message de leur part. Trop gentille, Noeru leur avait promis de le faire au plus vite, avec une certaine réticence à accepter les paquets des dernières d'entres elles. De plus elle connaissait Toma et à chaque fois qu'elle récupérait un de ces paquets, elle disait à son interlocutrice qu'elle devait faire attention à Toma. Mais à chaque fois elle obtenait une réponse du genre "ne t'en fais pas pour moi", où encore "mais nooon, tu es trop méfiante!" et pour les plus atteintes d'entre elles "Toma ne ferait jamais ça, il est amoureux de moi!".

Ce jour-là, premier jour des vacances, elle était donc partie à la recherche de son professeur pour lui remettre tous ces présents, dès le matin. Les quelques étudiants, restés sur le campus avaient donc pu bien rigoler en voyant à qu'elle point elle était encombrée; elle voyait à peine où elle mettait les pieds. À la longue, tous ces cadeaux pesaient bien lourds et plus elle parcourait l'endroit en quête de Toma, moins elle était de bonne humeur. Comble de malchance, le coin d'une petite boîte appuyait fortement sur sa récente cicatrice et elle n'avait nulle part ou poser les cadeaux.

Elle finit, désespérée, par arriver devant la porte donnant sur le toit en se disant que cette fois, si son professeur n'était pas là, elle laisserait tout en plans ici. De toute manière, personne n'y venait jamais. Elle poussa alors le battant à l'aide de sa hanche, appuyant sur la poignée avec son coude, puis accéda sur le toit. Elle fit encore quelques pas, puis lâcha prise, sans le faire exprès.

"Raaaaaaaah mais c'est pas vraiiiiiii!"

Elle s'apprêtait à les ramasser lorsqu'elle vit Toma, accoudé à la barrière. Là elle inspira profondément, pour se calmer.

"N-ne crois pas que je suis venue pour te- vous voir."

Elle marqua une pause puis, le ton hésitant, repris.

"En-enfin si mais... pas pour moi... Bon, je vais t-"

Elle soupira

"Vous... Je vais vous laisser... m. Sayashi..."

Malgré ce qu'elle venait de dire, elle ne bougea pas d'un pouce; elle restait là, à le contempler.

Elle n'avait pas été voir Klaüs, lorsqu'il lui avait dit "soit heureuse avec lui"... Elle n'aurait pas pu. Si elle reprenait les thermes de Toma, le beau brun n'aurait été qu'un simple lot de consolation. Son professeur avait finalement réussit à s'approprier son coeur et elle serait sentie trop mal, vis-à-vis de Klaüs, si elle lui avait dit qu'elle l'aimait, car ce n'était plus aussi vrai...

Toma entendit un bruit sourd derrière lui, ce qui le força à se retourner. Il vit alors la jeune fille brune qui commençait à ramasser des petites boîtes en carton, lui étant sûrement adressées. En cet instant, il s'était surpris à espérer que tout ces cadeaux soit de la part de Noeru, mais bien évidemment, il se rendit vite compte qu'elle n'était pas ce genre de fille, et que par conséquent, c'était impossible.

Elle essaya de justifier le fait qu'elle soit là, en face de lui, mais finalement résignée, elle annonça qu'elle devait repartir. Toma se rapprocha d'elle doucement, les mains dans les poches et l'air détacher. Sans un sourire, il montra d'un signe de tête les petits emballages au sol.


" C'est quoi ça ? "


Pour tout dire, Toma savait pertinemment ce que c'était. Des cadeaux de ses admiratrices. Ce qu’il voulait savoir en réalité, c'était pourquoi elle s'occupait de les lui transmettre... Là, il ne comprenait vraiment pas. Mais ce qu'il savait de lui, c'est qu'il avait posé cette question pour la retenir un peu plus longtemps. Il lui sourit.


"Dis-moi, comment ça se passe avec Klaüs ?"


Rien que de prononcer ce nom avait limite écorché ses lèvres. Il détestait cet infirmier au plus haut point, et savoir qu'il jouissait d'une victoire facile depuis que le roux avait abandonné en ce qui concerne Noeru, Toma était énervé dès qu'il pensait à lui.

" C'est quoi ça ? "

"Des cadeaux."

Elle répondit d'un air boudeur. À dire vrai, elle était de très mauvaise humeur. Elle avait mal au dos, à la main, aux pieds, 'fin partout, quoi... De plus elle savait qu'il savait. Après tout, il connaissait son pouvoir de séduction...

"Dis-moi, comment ça se passe avec Klaüs ?"

Elle mit un temps à répondre, plantant ses yeux faussement bruns, dans ceux de Toma. Qu'est-ce qu'il voulait qu'elle lui dise? Que même avec Klaüs, jamais elle ne parviendrait à l'oublier? Que c'était avec lui qu'elle voulait être? Elle était sur le point de mentir, mais elle se retint, Toma la connaissait trop bien, jamais il ne la croirait. Alors, elle décida de lui dire ce qui se passait vraiment.

"Tu es le seul qui sache qui je suis et tu le resteras..."

En effet, lorsqu'elle était revenue avec son nom d'emprunt, elle n'avait pas été dire à Klaüs qui elle était vraiment. Ce dernier la pensait toujours hors de la région. Si elle avait fait le choix de ne rien dire à son ami d'enfance, c'était pour qu'il ne haïsse pas Toma et qu'il ne soit pas triste, surtout. Elle le connaissait et en lui révélant son identité elle avait le choix de lui mentir, en lui disant qu'elle était revenue pour lui, ce qu'elle refusait catégoriquement. Elle pouvait aussi lui dire la vérité: le fait que Toma lui manquait et qu'elle ne supportait plus de ne plus le voir. Elle savait que dans ce cas-là, Klaüs ne le supporterait pas. Surtout qu'elle savait qu'il était au courant du genre d'homme qu'était Toma...

Même si lui ne voulait pas d'elle, elle préférait finir seule plutôt que d'être avec Klaüs...

" Tu es le seul qui sache qui je suis et tu le resteras"


Toma mit du temps à, percuter. Ce que venait de lui dire la jeune fille, en bref, c'était qu'elle le choisissait lui plutôt que Klaüs, du moins, c'est ce qu'il avait compris. Il planta son regard émeraude dans celui de la jeune fille, aujourd'hui couleur noisette. Puis, tout en la regardant, il réduisait la distance qui les séparait.

Il était à présent si proche d'un de l'autre que Toma pouvait sentir son parfum envahir ses narines. Il leva le bras vers son visage, et il décrocha sa perruque noire qu'il garda dans sa main gauche, sans un sourire. Il se colla à elle et posa sa tête sur l'épaule droite de l'adolescente, chuchotant par la même occasion:


" J'ai envie de parler à Noeru, pas à Naomi..."


Il se redressa et se remit à fixer ses yeux couleur terre. Inconsciemment, il se mit à caresser de sa main libre le bras de la jeune fille, pour finalement prendre sa main. Il ne souriait plus, tout ce qu'il voulait, c'est que la jeune fille réponde à la question qui lui brûlait les lèvres depuis la déclaration de la jeune fille.

Il chuchota alors, d'une voix douce:


"Qu'est-ce que ça voulait dire ?"


Il n'attendait plus que la réponse de la jeune fille, en espérant qu'elle répondrait clairement à sa question.

L'adolescente se sentit rougir, comme à chaque fois. Elle n'était plus en colère, d'avoir dû le chercher aussi longuement, ces paquets si encombrant dans les bras. Elle ne pensait plus qu'à lui, au fait qu'il ait pris sa mains dans la sienne, la douceur de ses gestes, l'odeur de ses cheveux, lorsqu'il lui avait chuchoté à l'oreille, qu'il voulait discuter avec elle et non avec Naomi... Aucun doute elle était folle amoureuse de lui.

"Qu'est-ce que ça voulait dire ?"

Elle hésitait. Devait-elle vraiment se confier à lui? Lui dire clairement qu'il était à présent le seul occupant ses pensées jours et nuits? Elle n'en était pas convaincue. Elle ne savait toujours pas si lui, tenait à elle. Elle avait peur d'être comme toutes les autres filles, aux yeux de son professeur. Après tout il ne s'était pas gêné de continuer à flirter, devant elle, avec toutes ces adolescentes, persuadées qu'il était l'homme parfait, leur prince charmant...

Alors elle se lança, suivant la réponse, elle arrêterait de l'importuner. Elle recommencerait à vivre son train train quotidien, sans avoir peur que quelqu'un se rende compte qu'elle avait un lien tout particulier avec son professeur de sport. Un lienqu'elle allait couper s'il donnait une mauvaise réponse. Elle voulait être fixée.

"Qu'est-ce que tu ressens pour moi..."

Son coeur battait plus vite, les dés étaient jetés. Si Toma continuait de nier ses sentiments, il la perdrait.

Toma fut prit de court lorsqu'elle lui demanda ce qu'il ressentait pour elle... Si l'adolescente ne le savait pas, et bien Toma le savait encore moins. Seulement, le professeur de sport savait que la jeune fille ne se contenterait pas d'un simple" je sais pas"...

Il lâcha sa main et s'écarta d'elle, soutenant son regard. Qu'allait-il bien pouvoir répondre ? Lui même ne savait pas. Il n'avait rien ressenti envers une autre personne que lui-même, et ces sensations lui étant inconnues, ils ne savaient pas les identifier. Il s'ébouriffa les cheveux, en quête d'une réponse. Il n'y avait pas à dire, récemment, la jeune fille était omniprésente dans sa tête, son esprit, et même ses rêves... De plus, en sa présence, il ne désirait rien d'autre, le simple fait qu'elle soit là, avec lui, suffisait à le rendre heureux.

La dernière fois, lorsqu'il l'avait prise dans ses bras, cela lui avait apporté une chaleur intense, une sensation à la fois rassurante, mais troublante.

Mais Toma s'était imposé, et ce, depuis plusieurs semaines déjà, de l'oublier. Il s'approcha d'elle et s'empara de ses lèvres, une dernière fois, en guise d'adieu. Il avait prit sa décision, et en aucun, cas, il ne voulait reconsidérer son choix. Après tout, Toma était un Dom Juan, il aimait ce statut, et il ne voulait en aucun cas que son style de vie change, surtout pas à cause de sentiments et autres bêtises dans le genre. Il avait adoré jouer avec elle, car, étant donné que c'était une relation et dangereuse, le jeu avait été beaucoup plus intéressant que d'habitude. Mais seulement voilà, il espérait qu'elle ne s'était pas bercée d'illusions, car Toma Sayashi ne s'attachait pas à ses victimes.

Le roux mit fin à ce dernier baiser et s'écarta de deux pas.


" Je suis désolé. Mais tu ne me mérites pas. "


Voilà, c'était fait. Toma avait réussi à se faire détester par Noeru(du moins il espérait que ce soit le cas...), à contre cœur bien sûr, et il espérait avoir été convaincant dans son jeu d'acteur car, en réalité, son cœur s'était fendu un peu plus à chaque mot qu'il avait prononcé.

Son coeur était brisé. Mais elle s'attendait un peu à ça quelque part.

Elle sortit une petite boite de sa poche, la posa au sole puis l'écrasa violemment à l'aide de son pied. Puis elle la montra à Toma, accompagné d'un regard presque haineux.

"Tu vois tout ces paquets là-bas? Ils ont l'air lourd hein? Et bien figure toi, que c'était celui là, qu'était le plus encombrant."

Elle lui avait fait des biscuits, en remerciement. Elle s'en voulait de lui être aussi inutile alors que lui avait tant fait pour elle.

Elle balança la boîte sur la pile de présents, sans délicatesse. C'était une image: "Tu as brisé mon coeur; je fais partie de tes trophée? Très bien, j'ai compris."

Elle récupéra ensuite sa perruque et la mit sur sa tête après avoir replié ses cheveux dessous, de sorte à ce qu'on ne les voit pas. Puis elle murmura, toujours le regard emplit de haine.

"Aiza Noeru n'a plus aucune raison d'exister, après tout elle est morte il y a de ça trois mois."

Elle alla s'accouder à la barrière, loin de lui. Elle ne voulait plus avoir à faire à lui.

Toma l'observa, il la vit écraser une petite boîte qu'elle avait sortie de sa poche. Il s'agissait de petits biscuits, visiblement faits maison. Chaque coup qu'elle donnait lui scindait à chaque fois le cœur, de manière très peu agréable, douloureuse même. Alors ainsi, elle avait réellement prit la peine de perdre du temps, pour un homme comme lui, un séducteur, dont elle savait que, si elle s'accrochait, elle finirait par souffrir.

Ce n'était pas la première fois que Toma assistait à ce genre de spectacle, au contraire. On peut même dire qu'il en avait l'habitude. Lorsqu'il leur disait qu'il ne voulait pas se poser ni se marier avec ses cibles, toute le prenaient plutôt mal. Elles se mettaient à taper du pied, à pleurer, à le supplier même... Seulement aujourd'hui, cela avait été la première fois qu'il ressentait des remords...

Elle s'éloigna de lui et s'accouda à la rambarde. Toma, lui, n'avait pas bougé d'un pouce. Il s'en voulait horriblement. Il soupira, comment lui expliquer, qu'entre eux, c'était trop dangereux ? Qu'ils jouaient à un jeu qui pourrait les perdre, autant l'un que l'autre...
Il se mit à crier, à l'adresse de l'adolescente:


« Tu n'as pas le droit de m'en vouloir ! »


Puis il se remit à parler normalement, se retournant vers la jeune fille, un sourire arrogant accroché aux lèvres.


« C'est pas de ma faute, si tu as fini par tomber amoureuse de moi..»


Il émit alors un petit rire, qui le secoua quelque peu


« A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler, et c'est exactement ce qui t'es arrivé. »


Il soupira


« Aujourd'hui, le jeu est devenu trop dangereux.... Et si on était découvert ? Est-ce que tu y as pensé ? Aux conséquences que cela pourrait avoir sur nos vies respectives ...? »

"Je ne vois pas de quoi vous parlez..."

Elle était redevenue calme. Comme elle l'avait dit plus tôt, Noeru était "morte". Naomi, elle, n'était jamais tombée amoureuse de lui.

Sa mère avait eu la même chose, lorsque son père était décédé. Bien que la femme était déjà plus instable, elle avait transmit cette "capacité" à sa fille. C'était une fuite comme une autre, après tout.

Naomi ne connaissait que très peu Toma et n'avait pas envie de le connaître plus. Elle était beaucoup moins sociable que sa "créatrice". Pour elle le jeune homme, n'était que son professeur et leurs liens s'arrêtaient là. Vu qu'elle n'était pas simplement interprétée, elle dégageait tout autre chose, elle faisait beaucoup plus vrai. Ça se ressentait: ce n'était plus Noeru que Toma avait sous les yeux, mais mademoiselle Kyogi... D'ailleurs, même sa voix, paressait changé. C'était la même, mais elle avait quelque chose de différents. La jeune fille, peut-être pour se protéger, avait développé une double personnalité.

Toma fut surpris d'entendre non pas Noeru, mais sa nouvelle élève arrivée il y a presque un mois aujourd'hui. Il ne comprenait pas, c'était comme si son élève au regard océan avait disparue afin de laisser place à une autre, comme si les faux cheveux de sa perruque et ses lentilles avaient pris le contrôle sur elle et son esprit...

Toma ressentit alors une profonde compassion à l'égard de la jeune. Pas de la pitié, de la compassion... Il s'en voulait aussi atrocement, puis il se mit à se souvenir de tout ce qui s'était passé entre eux, tout lui revenait en tête, alors qu'il venait de tout détruire dans la tête de la jeune fille qui, elle, avait fait le choix d'oublier...

Il chassa bien vite de dire ce qu'il pensait de Noeru, à cette jeune fille qu'il ne conaissait pas. Il l'aurait bien prit pour lui comme "cible", mais le fait qu'elle et Noeru partageaient le même corps, cela le stoppa bien vite.


" Tu diras à Noeru, que je n'ai jamais voulu que ça se passe de cette façon là, et que je suis désolé..."


Toma se trouva ridicule en cet instant, mais il avait besoin d'extérioriser tout ce qui était devenu lourd avec le temps. Il releva la tête et regarda la jeune fille aux cheveux noirs corbeaux et aux yeux couleur terre.


"J'ai fui. En sa présence, je me sentait bien, pour rien au monde je n'aurait voulu la voir disparaître de ma vie. Seulement voilà, si je l'ai fait souffrir, si je l'ai fait me détester, c'est pour qu'elle m'oublie, afin de ne pas compremoettre ses études à elle, mais aussi ce pour quoi je suis venu ici. "


Il émit un rire jaune, il se trouvait décidément bien bête de dire ça à Noeru en personne, en jouant pourtant les ignorants et en se confortant dans l'idée qu'il parlait à Naomi...


"Tu pourras aussi lui dire que, malgré tout, je l'appréciais énormément, et qu'elle me manquera..."


Il retourna s'allonger sur le rebord, regardant vers la cour, il se sentait déjà plus léger... Même si tout cela, il aurait préféré le dire à Noeru elle-même...