Un court de sport presque normal...

C’était l’affolement général dans la chambre d’hôtel de Toma Sayashi. La veille, il était encore sorti, s’était trouvé une nouvelle cible et avait tapé en plein dans le mille, comme toujours. Seulement, même si le cœur de cette femme avait été facile d’accès, il était rentré très tard chez lui et, par conséquent, s’était réveillé en retard ce matin. C’était la première fois qu’il allait avoir cours avec les secondes, et ceux-ci allaient avoir une superbe image de lui s’il venait à leur premier cours en pyjama… Il prit une douche et s’habilla à la vitesse de l’éclair, il prit ses affaires et se mit à courir jusqu’au lycée.

Malheureusement, le ciel semblait être contre lui ce jour ci et il commençait à pleuvoir des cordes. Il arriva en retard de dix minutes, trempé de la tête aux pieds. Il se regarda dans le miroir qui se trouvait à l’entrée du gymnase et se passa une main dans les cheveux pour les ébouriffer. Il se trouvait, comme toujours, parfait.

Il entra alors dans le gymnase, où ses élèves commençaient à s’énerver du fait que leur professeur ne soit pas là et qu’ils auraient pu dormir un peu plus aujourd’hui. Il y avait autant de filles que de garçons, et elles étaient toutes très jolies dans leurs uniformes de sport. D’ailleurs, certaines le virent et se mirent à glousser entre elles. Il n’avait encore rien fait qu’elles étaient déjà folles de lui. Il sourit alors et se posta devant l’assemblée d’élèves. Il fit l’appel, puis se présenta rapidement avant de leur expliquer le programme.

Entre temps, deux jeunes filles attirèrent son attention. L’une était seule au fond, sans aucun ami visiblement, ses cheveux roses relevés et ses yeux émeraude, semblables à celui du roux. Cette similitude le troubla. La seconde jeune fille était la toute première victime à laquelle il s’était attaqué en venant ici, Noeru Aiza. Il lui adressa un petit sourire en coin puis reprit son monologue.


« Voilà, vous savez tout ce que vous devez savoir, maintenant, échauffez –vous, et ensuite, vous prendrez des raquettes et des volants. Comme ça je verrai votre niveau en badminton. »

Certaines filles de la classe se dirigèrent vers lui. Il leur adressa le même sourire charmeur qu’à toutes, puis il leur dit :

« Allez les filles, allez vous échauffer. »

Il s’assit alors sur une table et se mit à regarder ses élèves courir. Il remarqua que la jeune fille aux cheveux roses avait disparu, il décida de ne pas s’en préoccuper pour le moment.

La jeune fille n'avait pas dormis de la nuit. Les évènements du soir passé l'avaient plus que troublé. De plus, même si elle était naïve, elle n'était pas stupide et elle commençait un peu à se demander s'il n'était pas en train de se foutre un peu de sa gueule. Mais voilà l'ado' ne voulait pas le soupçonner à tort.

Son réveille sonna. Elle posa sa main sur l'interrupteur pour arrêter la sonnerie. Son insomnie avait mal choisi son jour, elle commençait avec la période de sport. Sport? C'était le cours de Toma! Elle ne voulait pas que le jeune homme la voie en mauvaise forme! Elle se leva, ni une ni deux, pour aller se laver. Puis elle chercha dans ses affaires s'il y avait quelque chose qui puisse dissimuler ses cernes. Elle mit de l'anticerne, du fond de teint qu'elle appliqua sous ses yeux uniquement et alla chercher ses lunettes de vue, qui, elle l'avait remarqué, la faisait souvent paraître plus en forme. En faite, elle n'en avait limite pas besoin. Elle n'avait qu'une très légère myopie qui ne la dérangeaient que très peu. C'est pourquoi habituellement elle ne les mettait pas.

Elle S'habilla ensuite et se brossa un coup. Ce n'était pas une jeune qui se préoccupait beaucoup de son apparence, donc elle ne mit que très peu de temps sur cette étape. Elle voulait juste enlever les plus gros noeud. Quand elle eut finit, elle se rendit compte que si elle ne se dépêchait pas, elle arriverait en retard. Elle avait mis beaucoup de temps à camoufler qu'elle n'avait pas réussi à dormir. Elle alla à la cuisine pour se faire un sandwich qu'elle mangerait là-bas.

Elle arriva au gymnase juste à l'heure. M. Sayashi n'était apparemment pas encore là. Elle en profita pour manger son sandwich et aller parler avec une ou deux filles, pour commencer à se faire un peu d'amis.

Puis, Toma arriva. Il était trempe, apparemment il avait chopé la pluie. Mais elle le trouvait tout de même très beau. Il commença a leur parler, à leur expliquer ce qu'ils devaient faire et quand il lui adressa un sourire, elle ne put s'empêcher de détourner le regard.

"Voilà, vous savez tout ce que vous devez savoir, maintenant, échauffez -vous, et ensuite, vous prendrez des raquettes et des volants. Comme ça je verrai votre niveau en badminton."

Le badminton était un de ses sport préférés, tant qu'il se jouait en 1contre1. Elle n'aimait pas jouer en 2contre2 et ce dans n'importe quel sport, Volley, Tennis, etc.

Elle commença a courir, comme tout le monde dans sa classe. Non. Pas tout le monde, quelques filles avaient été parler au prof'. Elle ne se posa pas trop de questions même si elle éprouva à ce moment une certaine rencoeur envers elles.

Elle tenait difficilement le rythme. Elle avait mal déjeuné et n'avait pas dormis. L'ado' manque de s'évanouir a plusieurs reprises, mais se rattrapa à chaque fois. Elle espérait que l'échauffement prendrait rapidement fin, elle ne tiendrait pas encore bien longtemps.

Le cours avait commencé depuis une bonne dizaine de minutes. Toma avait vu défiler plusieurs jeunes filles qui lui posaient des tonnes de questions. Seulement, aujourd’hui, il n’était pas vraiment d’humeur. Il leur avait juste sourit, mais en ignorant leurs questions.

A vrai dire, il passait son temps à observer discrètement Noeru. Elle semblait épuisée, et il voyait bien qu’elle ne faisait pas semblant. Oui, il savait voir ce genre de choses ; après tout, il savait parfaitement analyser le comportement féminin depuis qu’il était devenu ce tombeur. Il était même persuadé que c’était lui qui l’avait perturbée au point de ne pas dormir la nuit.
Toma était fier, cela va sans dire, mais il était inquiet à son sujet. Il la vit trébucher de maintes fois depuis le début de l’échauffement. Il se tenait prêt à aller la rattraper s’il jamais elle frôlait de trop le sol au goût du roux.

« Arrêtez l’échauffement, mettez-vous par deux, équipez-vous de raquettes et commencez à jouer. »

Il regarda ses élèves s’exécuter ( décidément, ils ne savaient rien faire sans qu'on doive leur dicter leur conduite !), et lorsque Noeru vint se servir dans le sac, il lui empoigna le bras fermement et la tira à l’écart. Il masqua son air inquiet en prenant un air et un ton détaché, ainsi que son habituel sourire en coin. Il lui murmura :

« Il faut dormir la nuit tu sais… Et manger le matin aussi. »

Il s’écarta d’elle, il avait déjà prit énormément de risque et ne voulait pas éveiller les soupçons. Il lui serra la main pendant quelques secondes puis lui lança :

« Aller, retourne en cours. Les autres vont nous démasquer sinon. »

« Arrêtez l'échauffement, mettez-vous par deux, équipez-vous de raquettes et commencez à jouer. »

Enfin! La phrase de la délivrance! Elle savait que pour le badminton, c'était pas gagné non plus, mais c'était déjà moins éprouvant que les tours de terrains. Elle se dirigea vers le sac où les raquettes se trouvaient et lorsqu'elle tendit la main pour en prendre une, Toma lui choppa le bras de manière ferme pour la tirer a l'écart. C'est avec un léger sourire, qu'il lui dit:

« Il faut dormir la nuit tu sais... Et manger le matin aussi. »

A cause du manque de sommeil qui la rendait de mauvaise humeur, elle ne put s'empêcher de mal le prendre. Mais Toma restait son professeur et elle ne pouvait en aucun cas lui répondre. Alors, elle se contenta d'ocher la tête avec un léger aire boudeur qu'elle ne put cacher. Il s'écarta d'elle et lui dit que s'ils ne voulaient pas être démasqués, il fallait qu'elle y retourne sans attendre. L'adolescente obéit.

Ils étaient un nombre paire dans sa classe, donc elle put facilement se trouver un coéquipier. De plus étant plutôt jolie, le garçon à qui elle s'adressa, accepta sans attendre. C'était un bel adolescent, qui semblait en plus s'intéresser à la jeune fille. Elle avait l'air de bien rigoler avec lui. Le jeune homme faisait semblant de perdre au début du jeu, mais comme elle avait un bon niveau, l'esprit de compétition l'emporta sur la drague et peu à peu, la partie devenait sérieuse. Noeru savait que si elle continuait à forcer autant, elle finirait par s'évanouir, des fois même elle se sentait lâcher légèrement, mais elle tenait bon. Sauf que ça ne passa pas inaperçu. Le garçon laissa le volant tomber au sol, sans essayer de le rattraper, puis alla vers elle, lui proposant d'aller se reposer à l'infirmerie. Elle lui dit que ça allait et qu'elle n'avait pas fini de lui mettre la pâté. En réalité elle avait horreur de ce genre d'endroit, jamais elle n'y aurait été de sa propre volonté. Ils recommencèrent donc à jouer, mais en y allant un peu plus mollo sur la partie.

La jeune fille semblait avoir mal pris la réflexion de Toma. Cependant, elle ne broncha pas et retourna dans le gymnase chercher une raquette et un coéquipier qu’elle ne tarda pas à trouver. C’était un jeune garçon de sa classe qui semblait vraiment apprécier la compagnie de Noeru. Le professeur ne put s’empêcher de se sentir vexé et son ego en avait pris un coup. Il prit alors la décision d’ignorer la jeune fille et se mit à lancer des regards enjôleurs aux jeunes filles de sa classe, qui gloussaient et rougissaient face à l’attitude de leur beau professeur.

Quelques minutes plus tard, tous les élèves étaient concentrés sur leur parties en cours et Toma n’avait pas grand-chose à faire. Il s’était mis à regarder par la fenêtre et c’est là qu’il la vit, l’élève aux cheveux roses de tout à l’heure. Elle était allongée sur un muret et dormait. Ses cheveux étaient lâchés, contrairement à tout à l’heure, et elle avait remis la jupe de l’uniforme, qu’elle portait très bien. Il ne savait pas comment le décrire, mais il se sentait proche d’elle.

Sayashi ne détourna son regard d’elle que lorsqu’il entendit le camarade de classe de Noeru lui proposer de l’emmener à l’infirmerie. Alors elle se sentait aussi mal que ça ? Mais lorsqu’il la vit assurer à l’adolescent que tout allait bien, il décida de prendre les choses en main. Et, comme il n’avait guère apprécié de ne plus être son centre d’attention tout à l’heure, sa frustration se ressentit quelque peu dans ses paroles.


« Aiza ! Etes-vous stupide ?! Vous voyez bien que vous êtes épuisée et que, à ce train là, vous finirez à l’hôpital avant la fin du prochain quart d’heure. »


Il s’approcha d’elle, et, sans attendre la réponse de l’élève, lui prit le bras et l’emmena dans la pièce du gymnase qui était réservée aux blessés et aux dispensés (Oui oui ça existe, y a ça dans mon lycée u_u). Il l’invita à se reposer sur le lit prévu à cet effet, et il s’apprêta à sortir.

« Aiza ! Etes-vous stupide ?! Vous voyez bien que vous êtes épuisée et que, à ce train là, vous finirez à l'hôpital avant la fin du prochain quart d'heure. »

Il n'attendit pas sa réponse pour la traîner de force dans une salle du gymnase, prévue aux dispensés. Elle alla s'asseoir sur le lit. Décidément, ce jour-là Toma lui était insupportable. Elle n'avait pas apprécié se faire traiter d'idiote pour si peu. Et tout juste avant qu'il ne quitte la pièce elle lui lança, sans le vouloir d'un air rancunier:

"Je vais très bien!"

Quand elle se rendit compte de son affront, elle baissa les yeux et s'excusa.

«Je vais très bien!»

C’est ce qu’elle lui avait crié. Il détestait qu’on lui montre une quelconque forme de résistance, e t celle-ci n’était pas masquée du tout. Décidément aujourd’hui, cette fille faisait tout pour le sortir de ses gonds. Cependant, il ne laissa rien paraître. Les mains dans les poches, il se pencha vers elle, la regardant dans les yeux et lui chuchota :

« Vous allez bien vous dites ? Non mais regardez-vous ! Vous êtes morte de fatigue ! Je connais mon métier Mademoiselle, donc vous êtes priée de rester ici et de vous reposer. »

Il avait été froid avec elle, complètement différent de la veille. Il l’entendit s’excuser, mais n’y prêta pas attention. Puis il reprit son habituel air rieur. Il décida de se venger, de la faire sortir de ses gonds, comme elle avait essayé de le faire avec lui.

« Dors et mange la prochaine fois que tu as sport. Tomber évanouie n’est pas la meilleure solution pour attirer mon attention, même si, ne t’en fais pas, je sais déjà que t’es folle de moi. »

Il se redressa puis lui adressa un sourire moqueur et attendri.

Il se pencha au-dessus d'elle et dit un air presque provocateur:

« Dors et mange la prochaine fois que tu as sport. Tomber évanouie n'est pas la meilleure solution pour attirer mon attention, même si, ne t'en fais pas, je sais déjà que t'est folle de moi. »

Il avait touché juste, elle le savait. Mais elle ne pouvait pas l'accepter. Premièrement parce que c'était son professeur et deuxièmement, car elle s'était peu à peu aperçue de quel genre de personne s'était. Elle n'aimait pas mentir, mais elle ne voyait pas vraiment d'autre solution. Il avait vraiment heurté sa dignité.

"... Oui c'est vrai je suis fatiguée... mais ce garçon me plait beaucoup, je voulais juste rester avec lui. Après tout c'est normal d'apprécier la compagnie d'un garçon si gentil et mignon que lui. En plus j'aime son sens de l'humour. L'homme parfait, quoi..."

Elle voulait répondre à la provocation. La noiraude était peut-être naïve, mais elle était aussi très intelligente. Elle savait cogner là où ça fait mal. Mais elle ne connaissait pas beaucoup cet homme, elle espérait avoir visé juste.

Il la regarda un instant puis elle se mit à vanter les qualités du jeune garçon avec lequel elle faisait équipe. Alors comme ça, elle le trouvait parfait… Toma n’est absolument pas du genre à se laisser faire. De plus, il est persuadé d’être lui-même l’homme parfait.
Son sourire s’élargit encore plus sur son visage et il attendit qu’elle ait fini de parler pour laisser s’installer un silence lourd dans la pièce. Il approcha un peu plus son visage de lui de la jeune fille, jamais ils n’avaient été aussi proches tous les deux. Toma la fixa pendant quelques minutes avant de se redresser. Il détourna son regard d’elle et dit d’un ton détaché :

« Les filles qui mentent sont les plus laides de toutes. Tu ne trouves pas ? »

Puis il reprit cet air et ce sourire arrogant totalement insupportable.

« Tu es déjà mienne, alors arrête de faire semblant. Ne pense-tu pas que tu as énormément de chance de te trouver ici, seule avec moi ? Tu sais, beaucoup d’autres aimeraient être à ta place »

Il approcha ses lèvres des siennes, mais se résigna au dernier moment. Non, il allait jouer encore un peu, c’était loin d’être fini et il n’était pas prêt de la laisser tranquille.

En voyant sa réaction elle se rendit bien compte qu'elle avait échoué. Elle devint rouge écarlate lorsqu'il approcha son visage du sien. Mais cela ne dura pas longtemps. Il se redressa bien vite pour lui dire d'un aire détaché:

"Les filles qui mentent sont les plus laides de toutes. Tu ne trouves pas ?"

Elle ne savait que répondre à cette affirmation. Elle se contenta donc de détourner le regard. Jamais elle ne lui donnerait la véritable raison. Elle avait l'impression qu'il lisait en elle comme dans un livre ouvert, cette sensation lui était insupportable.

Il reprit son air arrogant.

« Tu es déjà mienne, alors arrête de faire semblant. Ne pense-tu pas que tu as énormément de chance de te trouver ici, seule avec moi ? Tu sais, beaucoup d'autres aimeraient être à ta place »

Il s'approcha tellement que leurs lèvres se frôlèrent presque. Voulait-il l'embrasser? Son approche le faisait largement penser, mais il se recula au dernier moment. Elle n'en pouvait plus. Il jouait avec ses nerfs, c'était insupportable. La noiraude ne put se retenir et elle le gifla. Peut importe les sanctions, là s'en était trop.

Il avait ce qu'il voulait. Il l'avait rendue folle, si bien qu'elle ne pouvait plus se contenir. Elle lui mit un gifle, ce n’était pas si douloureux, ni surprenant.
Toma s’attendait à ce qu’elle réagisse violemment cette fois, mais même s’il s’y attendait, son égo et sa fierté avait une nouvelle fois été bafoués et il ne laisserait rien passer cette fois.

« Te rends-tu compte que ce que tu viens de faire pourrait entraîner une exclusion définitive ? »

Il laissa échapper un rire amer, touchant la joue victime du coup qu’avait porté la jeune fille. Il fallait qu’il trouve une punition à lui donner, qui la rendrait encore plus folle, qui l’empêcherait de dormir tellement elle serait impatiente.
Il lui prit les mains et se plongea dans son regard bleu, il s’y perdit quelques minutes puis revint à lui. Il lui murmura alors :

« Tu sais que je ne suis pas méchant. Alors je n’en avertirai personne. »

Il venait de trouver son idée. Il jubilait, elle allait regretter cet affront, l’humiliation qu’il lui avait fait subir.

« Tu es collée toute la journée de samedi, que tu passera en ma charmante compagnie. »

Il remit les mains dans ses poches.

« Alors heureuse ? »

« Te rends-tu compte que ce que tu viens de faire pourrait entraîner une exclusion définitive ? »

Elle ne pensais pas que son acte pouvait lui apporter tant de problème. Mais malgré ça, elle ne regrettait rien, il l'avait cherchée. Elle garda donc cet air "déterminé" qui c'était affiché sur son visage depuis qu'elle l'avais giflée.

Il lui dit en suite qu'il n'avertirais personne, mais qu'en contre partie elle serait collée la journée du samedi. Elle aurait largement préférée passer son après midi de libre a faire une sortie en ville, plutôt que d'être avec lui. Mais d'un autre côté, Elle n'avait pas vraiment le choix...

"Dans quelle salle et a quelle heure?"

Elle était déterminée et ne semblait pas effrayée par les conséquences que son acte pouvait engendrer. Malgré tout, Toma ne lâcherai pas prise, pas avant d’avoir entendu les mots magiques, ceux qui marquaient la fin du jeu et le moment où il devrait la laisser tomber.
Cependant, il ne souhaitait pas la voir disparaître aussi vite de sa vie. Donc il l’énervera, la fera souffrir, la fera rire. Il vivra beaucoup de choses avant de continuer son chemin seul, en quête d’une nouvelle victime.

Elle lui demanda où et quand est-ce qu’elle devait le retrouver. Il n’en avait aucune idée. A vrai dire, il voulait juste passer du temps avec elle ce samedi, mais il fera tout pour lui rendre la vie dure, ça, il se l’était promis.

Elle attendait une réponse, une réponse que Toma ne savait pas lui donner. Comment lui dire qu’il voulait la voir pour la rendre encore plus folle ? Non ce n’était pas possible de le lui dire comme ça. Et il n’allait pas non plus s’excuser… S’excuser de quoi d’ailleurs ? Il ne faisait rien de mal.
Finalement, la sonnerie qui marquait la fin du cours retentit. Il lui dit alors, d’un ton beaucoup moins chaleureux que la normale :

« Tu m’appelleras. Maintenant sors, tu as cours. »

« Tu m'appelleras. Maintenant sors, tu as cours. »

Elle n'entendait pratiquement plus. Elle avait dépensé trop d'énergie. Une énergie qu'elle n'avait pas. Elle se leva pour aller en cour, beaucoup plus pâle que quelques instants plus tôt. Après trois pas déséquilibrés, elle succomba. Elle tomba. Elle s'évanouit, quoi. Elle pensait qu'elle tiendrait jusqu'au soir, elle avait tort.

Noeru se leva et fis quelques pas. Mais soudain, Toma vit son corps s’affaisser et eu le réflexe de la rattraper avant qu’elle ne touche le sol. Il la souleva, elle était légère comme une plume. Elle avait l’air si vulnérable là, évanouie dans ses bras. Il soupira.

« Tss… Tu vois qu’il fallait m’écouter. »

Il sortit du gymnase et la porta jusqu’à sa chambre. Sa chambre était normale, bien rangée mais un peu fade. En même temps, elle n’a sûrement pas encore eu le temps de la décorer, ce qui semblait tout à fait normal. La rentrée était très vite arrivée et le rythme difficile à suivre en revenant de vacances.

Elle l’allongea sur son lit, en prenant soin de ne pas la réveiller. Il la couvrit avec la couverture et lui laissa un mot lui disant de bien se reposer. Il déposa un baiser à la commissure de ses lèvres et repartit en direction du gymnase où il allait donner un nouveau cours.
Cette matinée avait vraiment été difficile pour Toma qui retourna épuisé sur son lieu de travail.