Rencontre~ (w/ Meluka)

C'était un très beau dimanche sur le campus Tenshigaya. Toma avait réussi à s'arranger pour sortir de l'hôpital. D'après la plupart des médecins et infirmières, il était trop tôt pour lui pour rentrer chez lui. Le roux les avaient trouvés chanceux qu'il ne parte pas avant, il avait tenu, sans compter sa semaine de léthargie, deux semaines. Rester enfermé de la sorte lui était insupportable, il ne faisait rien, il marchait de temps en temps dans les couloirs de l'hôpital, se rendant parfois sur le toit, mais il n'allait pas plus loin. De plus, il avait vite rencontré une jeune femme, du nom de Miyabi, qui avait été installée dans la même chambre que lui, juste à côté. Au début, il lui avait fait des avances évidemment, mais il avait finalement tissé une amitié avec elle, quand Noeru n'était pas là, elle était toujours avec lui, lui apportant un soutien moral. Seulement elle fut transférée au bout d'une semaine. C'est également pour cette raison qu'il était vite parti.

Avant de venir se balader dans le parc, qui était pratiquement vide à cette heure-ci, il était allé rendre visite à sa nouvelle amie à l'hôpital, qui se remettait d'une opération. Ils avaient parlé pendant deux heures, elle était devenue une personne à laquelle le roux tenait beaucoup et avec laquelle il était très complice. Finalement, il s'était vu obligé de s'en aller, jeté dehors par les infirmières. C’est ainsi qu'il s'était retrouvé au parc, n'ayant rien à faire, et ne voulant pas déranger Noeru une nouvelle fois. Il avait décidé de s'allonger sur un banc près d'un point d'eau. Il regarda quelques instants le ciel avant de fermer les yeux. Il avait beau ne pas aimer être seul d'ordinaire, un peu de tranquillité lui faisait du bien.

Seulement ce calme s'envola bien vite lorsque quelqu'un eut la bonne idée de s'appuyer contre le dossier du banc où était allongé le roux. Le meuble se souleva alors et Toma se retrouva alors au sol en train d'écraser quelqu'un. Il ne vit pas tout de suite sur qui il était tombé, il aperçu avant tout deux pupilles bleues qui le fixaient, apparemment gênée. Le roux comprit alors qu'il était de nouveau tombé sur une jeune femme et que tenir la promesse qu'il s'était faite à l'hôpital serait bien plus compliquée à tenir que prévu...

Toma était toujours sur la jeune femme qui avait provoqué leur chute. Elle était très jolie c'est vrai, mais Toma n'avait aucunement envie de commencer un nouveau jeu de séduction pour le moment. De plus, il lui semblait l'avoir déjà vue quelque part. Il lui sourit tout de même, pour ne pas paraître trop antipathique et au cas où il recroise sa route un jour où il était plus en frome. Lorsqu'elle bouscula le roux pour pouvoir se relever, il tomba sur son bras malade et bien qu'il eut mal, il ne laissa rien paraître. Il n'en mourrait pas de toute manière.
Il était toujours par terre lorsque la jeune fille se souvint de lui, et il hocha la tête lorsqu'elle lui demanda si c'était bien lui Toma Sayashi, le professeur de sport du lycée Wakuri. Il ne se rappelait vraiment pas où est-ce qu'il l'avait vu, mais il entrait certain de l'avoir déjà croisée. Il voulait lui demander s’ils leur étaient déjà arrivé de partager un lit après une soirée, mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour laisse échapper cette question, la jeune femme y répondit. C'était la nouvelle prof de musique, il s'en souvenait maintenant. Il lui adressa un sourire légèrement charmeur lorsqu'elle lui dit qu'il lui dit qu'il était le sujet de discussion favoris de ses élèves. Bien sûr qu'il le savait et il l'utilisait afin d'en tirer avantage d'ailleurs.


- Vous êtes très jolie vue d'en bas...


Il lui adressa un sourire charmeur, il fallait qu'il se change les idées, il en avait assez de penser à Noeru, à Miyabi, ainsi qu'à toutes il avait besoin de se vider la tête et à présent, Meluka était là. Il lui tendit le bras dont l'épaule n'était pas blessée et un nouveau sourire se dessina alors sur son visage.


- Vous ne m'aidez pas à me relever ? C'est quand même à cause de vous que je me retrouve comme ça...


C'était la pure vérité, si elle ne s'était pas appuyée de la sorte, jamais il ne serait tombé, car il n'avait rien demandé, juste à être tranquille en fait. Il fixait les yeux de la jeune femme, attendant qu'elle l'aide à se relever.

Toma la regarda rougir avec un sourire charmeur, un sourire qui disparut quelques instant lorsqu'elle l'allongea sur le banc, mais qui réapparut aussi vite qu'il était parti. Elle s'était placée au-dessus de lui et le roux remarqua que quelques personnes qui se promenaient dans le parc s'étaient arrêtés, les avait regardé un instant puis étaient partis, visiblement choqué d'un tel comportement alors qu'ils se trouvent dans un lieu public. Toma s'en fichait, mais cela l'avait fait rire, la jeune femme n'était pas une élève, donc il pouvait faire ce qu'il voulait, personne ne pouvait rien lui dire. Lorsque la jeune femme s'approcha pour lui annoncer le début du jeu, Toma sourit de plus belle, peut-être que cette fois, il trouverait une adversaire à sa hauteur.

La musicienne rapprocha leurs visages, et le roux n'avait pu s'empêcher d'approcher ses lèvres des siennes, sévèrement tenté par celles-ci. Il se ravisa lorsqu'elle commença à parler, lui disant qu'il y avait entre eux une force d'attraction très forte, puis elle lui dit qu'elle savait qu'il avait ce besoin constant de séduire. En même temps, quelle personne sur le campus n'était pas au courant de ça ? Il se le demandait. Tout le monde connaissait Toma pour ça, enfin il n'avait pas une réputation de séducteur, mais plutôt de bourreau des cœurs. Oui, il y a bel et bien une différence entre les deux.

Elle finit par s'écarter de lui et lui proposa de se servir, car il devait avoir faim. Le jeune homme s'assit à son tour, s'approcha de la jeune femme et lui murmura dans l'oreille un «Tu parles trop», puis déposa un baiser dans son cou. Il savait que la jeune femme était comme lui, qu'elle voulait s'amuser et cela ne rendait la situation que plus distrayante pour le roux. Il ne pouvait pas perdre contre elle et ne s'y résignerait pas. Il lui adressa un nouveau sourire comme pour lui dire qu'il ne se laisserait pas faire puis il s'approcha d'elle un peu plus encore.


- Je sais que tu es comme moi. Je me trompe ?


Il lui avait murmuré ça dans l'oreille puis avait pris son menton entre deux doigts pour qu'elle le regarde dans les yeux. Il avait approché leurs visages puis si au début il n'avait fait que caresser ses lèvres à l'aide des siennes pour la provoquer, il l'embrassa sur la joue gauche, toujours très proche de la bouche de la musicienne. Il s'écarta finalement d'elle, comme si de rien n'était et toujours son sourire sur les lèvres. Puis à voix haute, il lui dit:


- Au fait, la vue de tout à l'heure était pas mal aussi, étant donné que t'es pas trop désagréable à regarder.


Il parlait de la position dans laquelle les avaient installés la demoiselle, quelques minutes auparavant, pour essayer de faire craquer Toma. Le roux n'était pas sous le charme, loin de là, mais il aimait beaucoup être en sa compagnie, étant donné qu'elle était une très bonne joueuse.

Toma se retrouvait de nouveau en position de faiblesse, avec la jeune prof de musique sur lui. Enfin à ses yeux, ce n'était pas vraiment le cas étant donné que c'est exactement ce qu'il avait voulu qu'elle fasse. Seulement s'il n'était pas surpris par son geste et par la position dans laquelle elle les avait installés, il fut légèrement pris au dépourvu lorsqu'elle lui annonça que les règles du jeu changeait, il ne laissa rien paraître cependant son sourire toujours accroché à son visage. Visiblement, ils étaient à présent en position de maître pour Toma, et d'esclave pour Meluka. Le roux soupira, ces choses là ne faisaient vraiment pas parties de ses pratiques habituelles et, à vrai dire, ce n'était pas trop sa tasse de thé non plus.

La jeune femme semblait satisfaite, techniquement, il ne pouvait pas bouger. Seulement elle avait omis un détail, c'est qu'il était professeur de sport et de cette façon, il était tout de même en meilleure condition physique que d'autres. Il parvint à basculer au-dessus d'elle, même si pour que cela puisse se faire, il avait dû endurer une grande douleur dans son épaule. Ils s'étaient également tous les deux retrouvés par terre, à côté du banc. Maintenant qu'il était à califourchon sur elle, il lui souriait, amusé. Il lui tenait à présent les mains et était bien trop lourd pour qu'elle puisse riposter. Il approcha son visage de celui de la musicienne et s'y prit comme s'il s'apprêtait à l'embrasser, il s'arrêta juste lorsque leurs lèvres se frôlaient, sourit puis il lui murmura quelques mots.


- Si tu es l'esclave cette place te correspond mieux non ?


Il se dirigea finalement vers son cou et y déposa de nouveau un baiser avant de se redresser. Ils étaient dans un lieu public certes, mais Toma ne la laisserait pas gagner, il irait aussi loin qu'il le faudrait.

Les deux jeunes professeurs étaient là, l'un sur l'autre dans ce parc qui s'était vidé de toute population. Il n'y avait presque plus personne. Seulement quelques enfants qui jouait sur un terrain de jeux, et leur parents qui faisaient tout pour qu'ils ne regardent pas les deux professeurs qui jouaient aussi, mais à des jeux d'adultes. Le roux trouvait ça très drôle la manière dont les parents essayaient de protéger leur innocence, alors qu'au final, ils seraient bien forcés de la découvrir... Enfin d'après Toma, c'était stupide.

Il avait embrassé Meluka dans le coup et il ne savait pas pourquoi, mais il la sentait bien moins à l'aise qu'il y a quelques minutes. Puis soudain, il sentit une pression dans son cou et sans qu'il n'ait rien compris, ses lèvres se trouvaient sur celles de la musicienne. Le roux souriait intérieurement, il était vraiment trop fort. Alors qu'il allait essayer de prolonger le baiser, la jeune femme se redressa et poussa un cri horrifié. Toma ne bougea pas lui, complètement surpris et abasourdi par une telle réaction. Il ne pensait pas embrasser si mal que ça pourtant...

Il se rendit vite compte que sa manière de l'embrasser n'avait rien à voir avec la terreur que ressentait en ce moment Meluka. La prof de musique était toujours sur Toma, l'air complètement apeuré, se demandant ce qu'il lui avait pris et s'excusant auprès du roux. A vrai dire, il ne comprenait pas une telle réaction, c'était elle qui avait choisit de jouer après tout. Il soupira. Elle était comme les autres: indécise. Et dire qu'il pensait enfin avoir trouvé une adversaire à sa hauteur, il s'était largement trompé...

Il était réellement déçu. La seule raison pour laquelle il avait accepté de rester avec elle, c'est parce qu'il pensait qu'ils ne feraient que s'amuser, et c'est ce qui rendait cette femme intéressante, elle ne faisait que jouer... Toma était flatté qu'il lui ait tapé dans l'œil évidemment, mais il aurait voulu gagner cette partie avec un peu plus de difficulté que ça, car là, c'était vraiment trop facile. Lorsqu'il l'entendit dire qu'elle méritait la pire des corrections et qu'elle aurait dû déjà partir depuis un moment, le sportif ne put s'empêcher de sourire. Il se mit en position assise et lui prit la main.


- C'est pas très grave, tant que tu sais que ce n'est pas sérieux, tu peux m'embrasser toutes les fois que tu le souhaites.


Il lui adressa un sourire vainqueur et arrogant. Il avait gagné, c'est tout ce qu'il avait en tête. Elle pouvait pleurer, cela ne changerait rien à sa fierté de l'avoir conquise, de plus, il n'avait pas à se sentir coupable de quoi que ce soit, car après tout, c'était elle qui avait joué avec le feu et qui avait perdu le contrôle.

Les deux professeurs étaient assis par terre à présent, étant donné qu'ils étaient tombés, et Toma tenait la main de sa collègue, souriant, mais tout de même légèrement contrarié de la réaction de la jeune femme face à son baiser, que le roux lui-même n'avait pas demandé. Il lui avait tout de même sortit son air suffisant et son sourire moqueur, pour l'enfoncer un peu plus, étant donné qu'elle semblait gênée. Il la fixait et lisait ainsi en elle comme dans un livre ouvert. Elle semblait se battre avec elle même et se demander ce qu'elle devait faire à présent, complètement perturbée par ce qu'il venait de dire. Cette situation n'eut pour effet que de rentre Toma encore plus satisfait de lui-même et à afficher un sourire encore plus arrogant.

Finalement, elle se tourna vers lui, lui proposant de manger un bout dans un restaurant qu'elle connaissait pour se faire pardonner. La question en elle-même n'était pas drôle, mais la manière dont l'avait posée la musicienne était hilarante, et Toma éclata de rire lorsqu'il vit son air faussement attristé, la lèvre qui tremble et les yeux brillants, comme si elle était sur le point de pleurer. Il ne comptait plus le nombre de filles qui lui avait fait ce coup. En fait, elle était comme les autres, même si elle était un peu plus convaincante, le roux avait trop l'habitude de ce genre de manipulation de la part de la gent féminine pour se laisser avoir. Finalement, elle ajouta que la nourriture à cet endroit était vraiment bonne avec un clin d'œil, un nouveau rire secoua le sportif, qui pensait mourir de rire face à tous les efforts que faisait cette femme pour le garder près d'elle. Il tourna le regard vers le parc, croisant les bras sur son torse et décida de se moquer un peu d'elle.


- Alors non seulement t'es bruyante, mais en plus, t'es une mauvaise actrice.


Il se tourna vers elle, lui adressant un immense sourire rempli de présomption. Il était fier de lui. Il approcha ses lèvres de l'oreille de la jeune femme, décidant de l'enfoncer un peu plus encore. Il se mit à murmurer:


- Si tu savais combien de femmes m'ont déjà fait ce coup.


Tandis qu'il allait se lever pour lui assener le coup fatal, il sentit son poignet pris au piège dans la main de la prof de musique, ses jambes étaient aussi coincées sous celle de la jeune femme qui avait recommencé à jouer avec le feu, frôlant les lèvres du professeur de sport et posant sa joue contre la sienne, et le prévenant qu'elle l'appellerait désormais Toma. Il s'en fichait, de la manière dont elle allait l'appeler, de toute façon, ce qui se passerait entre eux ne durerait pas longtemps. Qui plus est-, le roux la tutoyait déjà depuis leur rencontre.

Il lui restait à présent un défi de taille: se libérer de la jeune femme. Il soupira. Il y avait mille et une façons, il avait assez de force pour la pousser au sol avec plus ou moins de délicatesse, mais il se devait de passer pour un gentleman en toute circonstance lorsqu'il était en public, car les femmes adoraient ce genre d'hommes. Finalement, une autre idée lui traversa l'esprit, et cela lui permettrait d'humilier un peu plus encore la jeune femme. Il mit les bras de la musicienne autour de son cou, mit un bras sous ses genoux et un derrière son dos et se mit à la porter en princesse, devant le parc entier et s'avança vers le petit restaurant, lui murmurant avec un petit sourire au creux de l'oreille "T'es comme les autres". Puis il la déposa sur la chaise blanche.

C'était un joli petit restaurant, assez classe quand même, et puis les serveuses n'étaient pas trop mal, et n'arrêtaient pas de faire des signes au roux, qui leur souriait. Il avait pris une table pour deux et avait installé la jeune femme en face de lui. Il n'arrêtait pas de lui sourire, amusé. Il était ravi de son coup. Non seulement il avait réussi à la mettre mal à l'aise, mais en plus, toutes les jeunes femmes qui les avaient vus passer n'arrêtait plus de fixer Toma et Meluka, jalouses de ne pas pouvoir être à la place de la musicienne.